“Tout ce que vous venez de lire est faux – ou à peu près” : mensonge, mauvaise foi et mystification dans Scherbius (et moi) d’Antoine Bello

Scherbius (et moi), roman d’Antoine Bello paru en 2018, se présente comme les aventures des six éditions successives du récit, sous la plume d’un psychiatre, Le Verrier, de vie l’imposteur et escroc Scherbius, qu’il soupçonne d’être affecté trouble personnalité multiple. À l’orée deuxième partie, le lecteur peut lire cette phrase : “Tout ce que vous venez est faux – ou à peu près.” Ce sur l’imposture, qui met aux prises un sujet menteur (doté potentiellement treize personnalités) racontant son histoire et, pour retranscrire, narrateur mauvaise foi, voire tout moins non fiable dépourvu d’esprit critique place dispositifs textuels créent une fiction elle-même menteuse. Si nous avons lu, presque, faux, quelle expérience lecture surtout leçon tirer ? Dans tel cadre, personnages ne peuvent fier rien, ni lecteur, sinon sa propre interprétation émancipation cadres habituels lecture, auxquelles invite fabrique même texte.